Île-de-France Mobilités - Campagne Validation

Selon une étude de la Cour des Comptes de 2016 , le profil du fraudeur est celui d’un homme, de 15-26 ans, plutôt étudiant ou lycéen que salarié. Il fraude plus volontiers en dehors de ses trajets domicile/travail/études, et particulièrement en soirée et les week-ends et jours fériés. Les heures de pointe sont moins exposées, en cela qu’elles concentrent des trajets réguliers pour lesquels les voyageurs sont le plus souvent équipés de titres en règles.

Le phénomène est en augmentation constante en France depuis 10 ans, particulièrement dans les bus et tramways. Et malgré un prix du ticket relativement bas en comparaison d’autres pays, la France est un de ceux où le taux de fraude est le plus important au monde. Contrairement aux idées reçues, toutes les catégories sociales et de revenus sont concernés.

L’opinion publique semble tolérer le phénomène puisque plus de la moitié des français interrogés (52%) considèrent la fraude comme “acceptable” . C’est donc sur les mentalités qu’il faut agir pour combattre une certaine “culture” de la fraude.

La non validation est une forme de fraude moins caractérisée certes, mais qui impacte la vie des réseaux puisqu’elle pénalise le recueil de données utiles à l’amélioration du service. Le non-respect de cette règle de base expose à une amende.

Il n’y a peu d’opposition de principe à la validation, en dehors d’une réticence marginale à la collecte de données, et des fantasmes qui l’accompagnent (“on peut tracer mes déplacements”, “on va revendre mes données” etc.).

La principale “motivation” à la non-validation n’en est pas vraiment une : c’est le fait d’oublier de le faire, tout simplement, qui justifie l’inaction dans la plupart des cas. Nous sommes donc sur un enjeu comportemental : il s’agit d’inscrire ce geste dans la routine des voyageurs comme un réflexe, et le faire admettre comme une norme sociale (“Tout le monde le fait, donc je m’y plie.”).